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Charest, nous ne sommes pas vos enfants, nous sommes vos patrons

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On a rapporté sur Twitter hier le slogan qui, à mon avis, fait le plus de sens pour cette crise étudiante qui s’est transformée en mouvement citoyen engagé socialement (et j’espère politiquement) :

Monsieur Charest, nous ne sommes pas vos enfants, nous sommes vos patrons

Rappel de cette stratégie d’infantilisation des étudiants que le gouvernement a tenté de propager depuis le début et surtout, un poing sur la table pour affirmer la place importante et essentielle du citoyen dans la société, au niveau décisionnel.

Parce que malgré ce système qui ne lui laisse qu’une place effective aux quatre ans pendant les élections, il faut réaffirmer que le citoyen ne signe pas pour autant un chèque en blanc… Et un mouvement aussi fort de manifestation ne peut qu’être pris très au sérieux par le gouvernement, pas ridiculisé.

Alors, je ne comprends aucunement l’appui qu’a encore Jean Charest. Parce qu’il est évident que la question outrepasse grandement la question de la hausse. Il est question du contrat social. Le citoyen décharge des responsabilités à un gouvernement, mais à la condition que le gouvernement cherche l’équilibre en tout, et qu’il ne personnalise pas ses actions à un niveau partisan. Le gouvernement actuel est bien plus libéral que gouvernemental et il est en déséquilibre.

Déséquilibre surtout entre la pression légale mise sur le mouvement de contestation et la légitimité électorale du gouvernement, puisque le PLQ a été élu avec 42,08% des votes alors que le taux de participation était de 57,43%. Je ne dis pas que le gouvernement est illégitime, puisque je pense que les abstentionnistes sont un électorat trop flou pour être lus (entre l’inintérêt, la paresse et un geste de refus du système, quoi choisir?), mais il n’est vraiment pas exagéré de penser que le nombre majoritaire de gens qui n’ont pas voté pour le parti au pouvoir devrait avoir un poids énorme lors de l’exercice de ce pouvoir.

C’est pourquoi l’expression de l’indignation citoyenne peut se rendre aujourd’hui jusqu’à nommer l’autoritarisme, le fascisme et la dictature pour désigner la gouvernance actuelle. En fait, ce sont des synonymes de « mauvais gouvernement » que la polarisation du débat tend à faire surgir. Mais ce n’est pas tant de l’exagération qu’un symptôme. Le symptôme qui montre que notre démocratie est malade.

(Photo : deannadesign)


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